La pratique pour cette leçon ici
La leçon ici
1. (16) Je n’ai pas de pensées neutres.
2 Des pensées neutres sont impossibles parce que toutes les pensées ont un pouvoir. 3 Soit qu’elles font un monde faux, soit qu’elles me conduisent au monde réel. 4 Mais les pensées ne peuvent pas être sans effets. 5 De même que le monde que je vois surgit de mes erreurs de pensée, de même le monde réel surgira à ma vue lorsque je laisserai mes erreurs être corrigées. 6 Mes pensées ne peuvent pas être ni vraies ni fausses. 7 Elles doivent être l’un ou l’autre. 8 Ce que je vois me montre lequel elles sont.
2. (17) Je ne vois pas de choses neutres.
2 Ce que je vois témoigne de ce que je pense. 3 Si je ne pensais pas, je n’existerais pas, parce que la vie est pensée. 4 Que je regarde le monde que je vois comme la représentation de mon propre état d’esprit. 5 Je sais que mon état d’esprit peut changer. 6 Je sais donc aussi que le monde que je vois peut changer également.
3. (18) Je ne suis pas seul à éprouver les effets de ma vue.
2 Si je n’ai pas de pensées privées, je ne peux pas voir un monde privé. 3 Même la folle idée de séparation a dû être partagée pour qu’elle puisse former la base du monde que je vois. 4 Or ce partage était un partage de rien. 5 Je peux aussi faire appel à mes pensées réelles, qui partagent tout avec tous. 6 De même que mes pensées de séparation appellent les pensées de séparation des autres, de même mes pensées réelles éveillent les pensées réelles en eux. 7 Et le monde que me montrent mes pensées réelles se fera jour à leurs yeux aussi bien qu’aux miens.
4. (19) Je ne suis pas seul à éprouver les effets de mes pensées.
2 Je ne suis seul en rien. 3 Tout ce que je pense, dis ou fais, enseigne à tout l’univers. 4 Un Fils de Dieu ne peut ni penser, ni parler ni agir en vain. 5 Il ne peut être seul en quoi que ce soit. 6 Il est donc en mon pouvoir de changer chaque esprit avec le mien, car le pouvoir de Dieu m’appartient.
5. (20) Je suis déterminé à voir.
2 Reconnaissant la nature partagée de mes pensées, je suis déterminé à voir. 3 Je voudrais regarder les témoins qui me montrent que la pensée du monde a été changée. 4 Je voudrais contempler la preuve que ce qui a été fait par moi a permis à l’amour de remplacer la peur, au rire de remplacer les larmes, à l’abondance de remplacer la perte. 5 Je voudrais regarder le monde réel et le laisser m’enseigner que ma volonté et la Volonté de Dieu ne font qu’un.
L’inspiration
1. Nous avons dit maintes fois comme il t’est peu demandé pour apprendre ce cours. 2 C’est le même petit désir dont tu as besoin pour que ta relation tout entière soit transformée en joie; le petit don que tu offres au Saint-Esprit pour lequel Il te donne tout; le tout petit peu sur lequel repose le salut; le minuscule changement d’esprit par lequel la crucifixion est changée en résurrection. 3 Étant vrai, il est si simple qu’il ne peut manquer d’être compris complètement. Rejeté, si, mais pas ambigu. 4 Si tu choisis maintenant de le rejeter, ce ne sera pas parce qu’il est obscur mais plutôt parce que ce petit coût, à ton jugement, semblait trop à payer pour la paix.
2. C’est la seule chose que tu aies besoin de faire pour que la vision, le bonheur, la délivrance de la douleur et l’évasion complète hors du péché, te soient tous donnés. 2 Ne dis que ceci, mais en le pensant vraiment et sans réserves, car là réside le pouvoir du salut:
3 Je suis responsable de ce que je vois.
4 Je choisis les sentiments que j’éprouve, et je décide quel but je voudrais atteindre.
5 Et tout ce qui semble m’arriver, je le demande, et je reçois comme j’ai demandé.
6 Ne t’y trompe plus, tu n’es pas impuissant devant ce qui t’est fait. 7 Reconnais seulement que tu as fait erreur et tous les effets de tes erreurs disparaîtront.
3. Il est impossible que le Fils de Dieu soit simplement poussé par des événements qui lui sont extérieurs. 2 Il est impossible que les choses qui lui arrivent ne soient pas de son choix. 3 Son pouvoir de décision est le déterminant de chaque situation dans laquelle il semble se trouver par chance ou par accident. 4 Ni l’accident ni la chance ne sont possibles dans l’univers tel que Dieu l’a créé, en dehors duquel il n’y a rien. 5 Souffre, et tu as décidé que le péché était ton but. 6 Sois heureux, et tu as remis le pouvoir de décision à Celui Qui doit choisir Dieu pour toi. 7 C’est le petit don que tu offres au Saint-Esprit, et même cela Il te le donne à donner à toi-même. 8 Car par ce don t’est donné le pouvoir de délivrer ton sauveur, afin qu’il te donne le salut.
4. Cette petite offrande, donc, ne la fais pas à contrecœur. 2 Retiens-la, et tu gardes le monde tel que tu le vois maintenant. 3 Donne-la, et tout ce que tu vois part avec elle. 4 Jamais autant ne fut donné pour si peu. 5 C’est dans l’instant saint que cet échange s’effectue et se perpétue. 6 Là, le monde que tu ne veux pas est porté à celui que tu veux. 7 Là, celui que tu veux t’est donné parce que tu le veux. 8 Or pour cela il faut d’abord que tu reconnaisses le pouvoir de vouloir. 9 Tu dois en accepter la force, et non la faiblesse. 10 Tu dois percevoir que ce qui est assez fort pour faire un monde peut en lâcher prise, et peut accepter la correction s’il est désireux de voir qu’il faisait erreur.
5. Le monde que tu vois n’est que le vain témoin que tu avais raison. 2 Ce témoin est insane. 3 Tu l’as entraîné dans son témoignage et comme il te le redonnait, tu l’as écouté et tu t’es convaincu que ce qu’il avait vu était vrai. 4 Tu t’es fait cela à toi-même. 5 Ne vois que cela et tu verras aussi comme est circulaire le raisonnement sur lequel ton «voir» est basé. 6 Cela ne t’a pas été donné. 7 C’est le don que tu as fait à toi-même et à ton frère. 8 Sois donc désireux qu’il lui soit enlevé et remplacé par la vérité. 9 Et comme tu regarderas le changement en lui, il te sera donné de le voir en toi-même.
6. Tu ne vois peut-être pas le besoin pour toi de faire cette petite offrande. 2 Regarde donc de plus près ce qu’elle est. 3 Et puis, tout simplement, vois en elle l’échange tout entier de la séparation contre le salut. 4 Tout ce qu’est l’ego, c’est l’idée qu’il est possible que des choses puissent arriver au Fils de Dieu sans sa volonté, et donc sans la Volonté de son Créateur, Dont la Volonté ne peut pas être séparée de la sienne. 5 Voilà par quoi le Fils de Dieu a remplacé sa volonté : une folle révolte contre ce qui doit être à jamais. 6 C’est l’affirmation qu’il a le pouvoir de rendre Dieu impuissant et ainsi de le prendre pour lui-même, et de se laisser lui-même sans ce que Dieu a voulu pour lui. 7 C’est cette idée folle que tu as enchâssée sur tes autels, et que tu vénères. 8 Et tout ce qui menace cela semble être une attaque contre ta foi, car elle est investie là. 9 Ne pense pas que tu es sans foi, car ta croyance et ta confiance en cela sont certes grandes.
7. Le Saint-Esprit peut te donner la foi en la sainteté et la vision pour la voir assez facilement. 2 Mais tu n’as pas laissé ouvert et inoccupé l’autel où ces dons ont leur place. 3 Là où ils devraient être, tu as installé tes idoles à autre chose. 4 À cette autre «volonté», qui semble te dire ce qui doit arriver, tu donnes réalité. 5 Par conséquent, ce qui voudrait te montrer qu’il en va autrement doit te sembler irréel. 6 Tout ce qui t’est demandé, c’est de faire de la place pour la vérité. 7 Il ne t’est pas demandé de faire ce qui est au-delà de ta compréhension. 8 Tout ce qui t’est demandé de faire, c’est de la laisser entrer; d’arrêter seulement de faire interférence avec ce qui arrivera de soi-même; simplement de reconnaître à nouveau la présence de ce dont tu pensais t’être départi.
8. Sois désireux, pour un instant, de laisser tes autels libres de ce que tu y as placé, et tu ne pourras manquer de voir ce qui est réellement là. 2 L’instant saint n’est pas un instant de création, mais de re-connaissance. 3 Car la re-connaissance vient de la vision et de la suspension du jugement. 4 Alors seulement il est possible de regarder au-dedans et de voir ce qui doit être là, bien en vue et entièrement indépendant de toute interférence et de tout jugement. 5 Défaire n’est pas ta tâche, mais c’est à toi de l’accueillir ou non. 6 La foi et le désir vont de pair, car chacun croit en ce qu’il veut.
9. Nous avons déjà dit que c’est en prenant ses souhaits pour la réalité que l’ego s’occupe de ce qu’il veut, pour le rendre vrai. 2 Il n’est pas de meilleure démonstration du pouvoir de vouloir, et donc de la foi, que de faire paraître ses buts réels et possibles. 3 La foi en l’irréel conduit à des ajustements de la réalité afin qu’elle s’accorde avec le but de folie. 4 Le but de péché induit la perception d’un monde apeurant pour justifier son but. 5 Ce que tu désires, tu le verras. 6 Et si sa réalité est fausse, tu la soutiendras en ne te rendant pas compte de tous les ajustements que tu y as introduits pour le rendre tel qu’il est.
10. Quand la vision est niée, la confusion entre cause et effet devient inévitable. 2 Le but devient alors de garder obscure la cause de l’effet et de faire en sorte que l’effet paraisse être une cause. 3 Cette apparente indépendance de l’effet lui permet d’être considéré comme tenant de lui-même, et capable de servir de cause à des événements et à des sentiments que son faiseur pense qu’il cause. 4 Nous avons parlé plus tôt de ton désir de créer ton propre créateur et d’être pour lui un père et non un fils. 5 Il s’agit ici du même désir. 6 Le Fils est l’Effet, qui voudrait nier sa Cause. 7 Ainsi il semble être la cause, qui produit des effets réels. 8 Rien ne peut avoir d’effets sans cause; et si tu confonds les deux, c’est simplement que tu ne comprends ni l’un ni l’autre.
11. Autant que de reconnaître que tu as fait le monde que tu vois, il est nécessaire que tu reconnaisses que tu ne t’es pas créé toi-même. 2 C’est la même erreur. 3 Rien n’a la moindre influence sur toi de ce que ton Créateur n’a pas créé. 4 Si tu penses que ce que tu as fait peut te dire ce que tu vois et ressens, et si tu mets ta foi en son aptitude à le faire, alors tu nies ton Créateur et tu crois que tu t’es fait toi-même. 5 Car si tu penses que le monde que tu as fait a le pouvoir de faire de toi ce qu’il veut, c’est que tu confonds le Fils et le Père, l’effet et la Source.
12. Les créations du Fils sont comme celles de son Père. 2 Or en les créant le Fils ne s’illusionne pas au point de croire qu’il est indépendant de sa Source. 3 Son union avec Elle est la source de sa création. 4 À part de cela, il n’a pas le pouvoir de créer et ce qu’il fait est in-signifiant. 5 Cela ne change rien à la création, dépend entièrement de la folie de son faiseur et ne peut servir à justifier la folie. 6 Ton frère pense qu’il a fait le monde avec toi. 7 Ainsi il nie la création. 8 Avec toi, il pense que le monde qu’il a fait, l’a fait. 9 Ainsi il nie qu’il l’a fait.
13. Or la vérité, c’est que toi et ton frère avez tous deux été créés par un Père aimant, qui vous a créés ensemble et un. 2 Vois ce qui « prouve » le contraire, et tu nies ta réalité tout entière. 3 Mais admets que tout ce qui semble se dresser entre toi et ton frère, vous gardant loin l’un de l’autre et séparés de votre Père, c’est toi qui l’a fait en secret, et l’instant de délivrance t’est venu. 4 Tous ses effets ont disparu, parce que sa source a été découverte. 5 C’est son apparente indépendance de sa source qui te garde prisonnier. 6 C’est la même erreur que de penser que tu es indépendant de la Source par laquelle tu as été créé, et que tu n’as jamais quittée.